S’adapter et anticiper
Cette semaine, on observe une augmentation de la croissance due aux températures clémentes et à l’accélération de la photosynthèse avec des hauteurs d’herbe déjà importantes. Les exploitations du réseau sont mesurées tout au long de la semaine, ce qui peut expliquer des variations et des hauteurs de pousse importantes au sein d’une même zone.
Prévoir selon la portance et les hauteurs d’herbe
Nous arrivons dans la deuxième quinzaine de mars et la portance n’est pas encore au rendez-vous. À ce jour, la météo s’annonce plus clémente dans les jours à venir à l’instar de la semaine précédente qui a permis une bonne pousse de l’herbe pour la saison et un certain ressuyage des parcelles, bien que minime. Les hauteurs d’herbe continuent d’augmenter sur les fermes du réseau, ce qui va d’autant plus compliquer le déprimage avant le premier cycle.
Ainsi, pour prévoir la suite des évènements, commencer par un faire un tour des paddocks pour vérifier la portance des parcelles. Avec la météo prévue des prochains jours, il est possible que les parcelles se ressuient très vite, il faut donc être prêt à sortir. Pour beaucoup de paddocks, il ne sera pas possible de faire un vrai déprimage, deux choix s’offrent à nous si la portance n’est pas au rendez-vous aujourd’hui et que les hauteurs sont ou deviennent hautes :
- Ne pas faire pâturer, et débrayer les parcelles en première fauche. On pourra privilégier les parcelles avec des hauteurs trop hautes (>13cm aujourd’hui). Elles pourront être fauchées en même temps que les RGI qui arrivent déjà à un stade de fauche. Pensez à aller voir la hauteur des épis dans la gaine, le stade optimal est à 10 cm entre l’épi et le plateau de tallage.
- Faire pâturer les parcelles qui atteindront une assez grande hauteur quand ce sera ressuyé (13-15 cm, cf repères à la botte ci-dessous). Ça peut valoir le coût de faire pâturer les parcelles un peu hautes, par soucis d’économie de fourrages stockés et de continuité de transition alimentaire. Ce seront des parcelles qui ne pourront pas être déprimées correctement (sortie 6-7 cm), mais pourront être exploitées en fauche pour le cycle suivant afin de retrouver une hauteur homogène autour des 6 cm.
Pour les élevages allaitants, il y a un risque de froid en fin de semaine, on privilégiera la sortie d’animaux expérimentés plutôt que les jeunes génisses pour éviter les problèmes pulmonaires.
Fertilisation des prairies
Étant donné le retard dans le déprimage des prairies. Il sera possible de faire un apport d’azote sur les parcelles qui ont été pâturées pour accélérer la repousse sur le deuxième cycle. Un épandage de 15 m3/ha à 2,2 uN suffiront. Pour rappel, il est nécessaire de garder un minimum de trois semaines entre l’épandage de fertilisant organique et le passage des animaux. On ne doit plus voir les restes d’épandage avant le passage des animaux. Privilégier des lisiers peu chargés et plutôt épandus avec pendillards ou enfouisseurs.