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Loire-Atlantique - « La mise à l’herbe, c’est comme le top départ de la saison »Delphine Cordaz
Le 24/02/2023 à 09:57 I
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Les montbéliardes de Vincent Gautier sont retournées au pré depuis quelques jours. Les conditions météo ont favorisé une mise à l’herbe précoce cette année. Le retour à la pâture des vaches est toujours un pari, ou plutôt un compromis entre économiser sur le coût alimentaire, favoriser la repousse et ne pas épuiser les parcelles. Les vaches de Vincent Gautier sont retournées au pré début février, comme l’année dernière, à Fégréac. La date est avancée d’un mois environ, sur son terrain argileux qui a pourtant tendance à être moins précoce (mais qui présente des avantages en période plus sèche l’été). « La mise à l’herbe, c’est comme le top départ de la saison. Mais c’est aléatoire. Il nous est arrivé d’attendre mi-avril certaines années très humides », se souvient l’agriculteur. Les génisses vont attendre encore un peu leur tour, autour de la mi-mars. « La mise à l’herbe précoce favorise la repousse. Quand la végétation démarre, les vaches doivent manger l’herbe à ras, presqu’au niveau de la racine, pour atteindre le plateau de tallage. Sinon, on aura une perte en quantité sur le reste de la saison. » Suivant le niveau d’herbe des parcelles, Vincent Gautier va laisser ses montbéliardes sur une parcelle de deux hectares par jour pour arriver au déprimage, durant cinq à six heures. Même si les vaches ont retrouvé une alimentation « verte », l’éleveur a fait le choix de ne pas trop réduire les concentrés afin que le rendement en lait soit plus important, autour de 25 à 26 litres par jour. Déjà, au bout de sept jours passés dehors, « la couleur des bouses a changé. L’idéal est de les sortir tous les jours, sur la même durée pour qu’elles mangent la même chose. La transition alimentaire est importante ». Vincent Gautier a opté pour des semences variées : trèfle blanc, trèfle violet, ray-grass, fléole, pâturin, fétuque élevé. Il mise sur les tétraploïdes qui sont riches en eau et sur les diploïdes pour la récolte, car au contraire, ceux-ci sont plus faciles à sécher. S’il est préférable de laisser les vaches dehors quand la mise à l’herbe a commencé, Vincent Gautier reste attentif à l’état de l’herbe : « Il ne faut pas les laisser non plus trop longtemps dans les parcelles et surtout éviter qu’elles ne piétinent pas trop le sol. » Maintenant, la pluie est la bienvenue pour aider à la repousse de l’herbe ! Un coût alimentaire difficilement tenable en bio « Le coût alimentaire a beaucoup augmenté. Je complète par une ration semi-complète toute l’année. Je suis obligé car je ne dispose que de 30 ha autour des bâtiments. En 2020, le coût du soja était de 830 €/t et en 2021, il est passé à 1 400 €, et ça n’a pas baissé en 2022. La demande est forte sur le soja bio. Les coûts des concentrés ont aussi augmenté, passant de 70 à 100 €/1000 l », explique Vincent Gautier. En parallèle, ses charges de mécanisation ont aussi suivi une trajectoire ascendante. La pâture est donc un enjeu, particulièrement en bio. Finalement, Vincent s’interroge sur l’intérêt aujourd’hui de rester en bio. « On n’a plus la consommation en face, les prix ne sont plus rémunérateurs. Si demain, les primes en bio repassent à 150 €, on aura plus de lisibilité. Le prix du lait a un peu augmenté en conventionnel. En bio, on n’a pas capté cette hausse. »Ecrire un commentaire |
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