État des lieux - Ailleurs dans le département

Selon l’état des parcelles, les agriculteurs du département avancent plus ou moins vite. Ceux du sud Loire doivent rattraper les terrains abîmés par les chantiers d’ensilage de maïs de l’an dernier.

Du côté de Fégréac, les premiers chantiers d’ensilage ont démarré cette semaine. Dans le marais Breton aussi, ce vendredi, « une quinzaine d’hectares d’un mélange ray-grass d’Italie, trèfle et vesce. Ce voisin est l’un des rares à avoir de belles prairies car il a réussi à semer tôt. Pour la plupart des agriculteurs du secteur, les prairies sont peu développées car on a semé tard, fin octobre », décrit Benoît Ferré, éleveur à Villeneuve-en-Retz. Ce manque d’herbe, c’est d’ailleurs l’inquiétude majeure des éleveurs du secteur. « Il y a eu trop d’eau cet hiver, le marais était inondé et le vent d’est, froid, ralentit la pousse. En revanche, comme il assèche c’est bonne chose pour la préparation des parcelles. On a commencé à boucher les ornières faites lors de la récolte de maïs l’an dernier. On a mis lisier et fumier sur les meilleures parcelles drainées mais certains agriculteurs n’ont pas encore réussi à entrer dans les parcelles », témoigne Benoît Ferré. Ce travail de remise en état des parcelles après les chantiers dantesques de l’an dernier a démarré il y a environ deux semaines dans le secteur de La Limouzinière. « On a épandu lisier et fumier et on gratte les ornières dans les champs massacrés. Ça ne passe pas partout. Par contre, on est surpris car, dans certains terrains bien abîmés, ça porte bien. Mais les cultures vont être difficiles à implanter, il y aura des irrégularités au sein des parcelles ce qui va impacter les rendements des cultures de printemps », explique François Michaud, éleveur à La Limouzinière. Les agriculteurs utilisent différentes techniques, surtout des outils à dent : cultivateurs à dents ou herse rotative sans rouleau arrière sur les ornières moins profondes. « Il y a souvent plusieurs passages à faire donc ça va engendrer des frais de mécanisation supplémentaires. » Mais cette année, au moins, « on est dans les temps, ça avance petit à petit en fonction de la structure des parcelles. L’an dernier à la même période, on ne pouvait rien faire… ».

Estelle Bescond